La science est sexiste

La science est sexiste.

Pendant trop longtemps, les femmes ont été invisibles dans les laboratoires, absentes des livres d’histoire ou réduites à des rôles secondaires.

Les données de l’UNESCO révèlent que les femmes ne représentent que 33 % des chercheurs dans le monde, qu’elles ne détiennent que 12 % des sièges dans les académies nationales des sciences et qu’elles rencontrent des difficultés à obtenir des bourses de recherche par rapport aux hommes

À l’aube de 2025, on commence à peine à intégrer la réalité des femmes dans la recherche scientifique.

Comme le démontre Caroline Criado Perez dans son ouvrage primé Invisible Women, l’écart entre les sexes dans les données scientifique est une cause profonde et insidieuse des inégalités.

En traitant les hommes comme la norme par défaut en recherche et les femmes comme atypiques, ces biais sont intégrés dans nos systèmes de santé, nos infrastructures, nos politiques publiques et même la conception de nos objets quotidiens. Ces préjugés ont des conséquences concrètes : temps perdu, inégalités économiques et parfois, des impacts sur la santé des femmes et leur sécurité.

Invisible Women : Data Bias in a World Designed for Men

Il est temps de briser ce moule, d’exposer ces biais et de redonner aux femmes la place qu’elles méritent dans l’histoire, dans la science et dans les données qui façonnent notre monde.

Cet épisode des SexMaitresses offre une analyse percutante sur le sujet, et le constat fait froid dans le dos.


J’vous apprends sûrement rien en disant que notre environnement influence nos perceptions. Depuis notre enfance, on nous impose une vision du monde qui limite notre imagination et nos ambitions.

Jeune, les modèles de réussite qu’on me présentait à l’école ou dans mon quotidien étaient presque toujours masculins. Des livres, des conférences, des œuvres d’art — tout semblait orchestré pour glorifier les hommes. Et quand il y avait des personnages féminins, ils étaient rarement libres ou inspirants.

Le monde de Walt Disney, par exemple, me renvoyait souvent la même image :

  • Une femme en détresse, attendant un prince pour la sauver.
  • Une fin en forme de prison dorée : “Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.”

Mais ça fait mal, cette histoire, quand ta vision d’un avenir heureux ne correspond pas à ce qu’on te raconte. Quand tu ne te reconnais pas dans ces récits, tu te sens seule. Étrangère. Comme si ta différence était un problème à corriger.


Encore aujourd’hui, quand je pense au domaine scientifique, une image me vient instinctivement en tête : celle d’un homme en blouse blanche dans son laboratoire. Pendant longtemps, cette image m’a bloquée. Je me sentais exclue d’un monde où ma place ne semblait même pas envisageable. Comme si la science était un territoire réservé.

Quand je me suis inscrite à la maîtrise en sciences infirmières, une figure m’est revenue en tête: Marie Curie. L’une des rares femmes qu’on m’avait présentées comme un modèle au début de mes études secondaires. Je l’admirais, fascinée par son parcours. 

Mais pourquoi, dans un monde rempli d’histoires et d’évolution, était-elle l’une des seules dont j’avais entendu parler?

C’est ça le plus triste : les modèles féminins existent et abondent. L’histoire déborde de femmes brillantes, courageuses, qui ont su se frayer un chemin malgré les oppressions qu’elles ont subies. Mais leurs noms, leurs voix et leurs réalisations ont été silenciés.

Pendant des siècles, les découvertes, les idées et les innovations portées par des femmes ont été ignorées. Pourtant, l’histoire des sciences ne se raconte pas sans elles. Aujourd’hui, il est temps de briser ce silence et de redonner aux femmes la place qu’elles méritent.

À ce sujet, je vous invite à lire mon article sur des figures de l’ombre inspirantes dans le domaine des sciences infirmières qui rend hommage à la diversité.


Je refuse d’accepter ce qui a toujours été. Je refuse de laisser les dogmes et les stéréotypes limiter les ambitions des générations à venir.

Nous avons besoin d’histoires nouvelles. D’histoires où toutes les personnes, peu importe leur genre, leur couleur de peau ou leur milieu, peuvent se voir, se reconnaître et croire en leur potentiel. Parce que la diversité ne fragilise pas le monde : elle le renforce. Elle nous enrichit de perspectives renouvelées, elle nous ouvre les yeux sur des réalités que nous ignorions.

Je suis allergique aux dogmes et à la haine de la différence.

Ici, je ne pèserai pas mes mots. Je n’ai aucun respect pour ceux qui, pour préserver leur pouvoir, alimentent la désinformation, la haine, la peur et l’ignorance. Je suis fatiguée de cette violence qu’on inflige à celles et ceux qui ne rentrent pas dans les cases ou dans les standards de notre société.

Nous gagnons tous à être inclusifs.

Nous gagnons tous à bâtir un monde où chaque voix peut s’exprimer, où chaque personne peut être un modèle pour les autres, où personne n’a à se sentir seule, ni isolée.

Parce que la science, les livres, les histoires et les réussites devraient appartenir à tout le monde et non pas à une simple élite privilégiée.


Si vous êtes intéressée à comprendre d’avantage en quoi la science est sexiste et que vous souhaitez approfondir votre réflexion sur le sujet, je vous recommande ces ressources inspirantes:

📚 Livres:

🎥 Films:

  • Les figures de l’ombre (2016) — L’histoire méconnue des femmes noires qui ont joué un rôle clé dans les missions spatiales de la NASA.
  • Temple Grandin (2010) — Une femme autiste qui a révolutionné l’industrie agricole grâce à son génie scientifique.

📺 Documentaire:

  • La science a mauvais genre — Les femmes n’occupent qu’un tiers des emplois dans le domaine des sciences. Le documentaire suit le parcours de quatre jeunes femmes scientifiques, s’interroge sur les causes de cette disparité et sur les moyens d’y remédier.

🎧 Balado: 

✍️ Article:

Parce que l’éducation et la connaissance sont des armes puissantes pour déconstruire les stéréotypes et bâtir un monde plus juste.

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